Art Happens

Centrée autour de l’aspiration humaine à vouloir relancer, et au souhait de raviver, Unearth expose les capacités physiques et mentales infinies du corps. Dans cette œuvre de longue durée, le public est plongé dans l’intensité de la répétition et est invité à s’attarder dans une lente introspection. Unearth creuse le corps comme matière première, tout en exposant à la fois les construits sociaux et spirituels de la parenté, de la raison d’être et de la mortalité. 

/ˌənˈərTH/

unearth (fr. déterrer) verbe

1 : trouver (quelque chose) dans le sol en creusant , déterrer de ou comme de la terre : exhumer

2 : découvrir (quelque chose de caché, de perdu ou de gardé secret ) par investigation ou recherche ; faire connaître ou rendre public : mettre en lumière.

Unearth est une pièce interprétée par dix artistes dont Jefta van Dinther, répétée en boucle pour une durée totale de quatre heures. Assis sur des coussins au sol, le spectateur perçoit dans l’immédiat les chants et les vibrations, les glissements reptiliens émanant des performeurs, plutôt que de regarder le tout à la distance des gradins, comme dans un théâtre. Le public partage le même sol, la même terre, d’où naissent et meurent les gestes des performeurs, comme autant de tentatives de s’apaiser, de se délivrer de la lourdeur de leur fardeau. Un mariage des chants hors du temps, un prenant jeux de voix qui nous absorbe et nous envoûte, le spectateur ne faisant qu’un avec la performance.