Art Happens

Marco da Silva Ferreira a créé Bisonte en tant qu’artiste en résidence au Teatro Municpal do Porto – alors dirigé par le chorégraphe Tiago Guedes – où il interroge le “moi” intérieur et sensible de chacun. Les danseurs tentent de faire partie d’un groupe, sans perdre leur propre identité et sans être enfermé dans une case définie. Comme le bison, ils ont un extérieur rugueux pour se protéger du monde extérieur, mais sont vulnérables à l’intérieur. Bisonte est une tentative personnelle d’atteindre son propre noyau de vulnérabilité. Da Silva Ferreira identifie une certaine attitude hyper-masculine chez les jeunes des grandes villes. En même temps, une partie importante de la génération actuelle s’identifie précisément comme féministe et queer. Qu’est-ce que nous considérons comme masculin aujourd’hui ? Qu’est-ce qui est féminin ? Qu’est-ce que cela dit de la façon dont nous pensons au corps, au genre et au pouvoir ?

Bisonte est un cercle d’hystérie et de mélancolie dans lequel la vie est une valse et la danse est à prendre – tout le monde est nécessaire sur la piste de danse. Une pulsation persistante donne le tempo, au-dessus de laquelle on entend les échos des mélodies de ce qui se cache en nous. Le genre s’est estompé et laisse place à une existence animée, vulnérable et belle.